Un résumé des règles DuDi

Au cœur du système de jeu se trouve la Mise, permettant de participer à une scène, d’une manière ou d’une autre, en fonction de ses envies, mais également de ses possibilités. La mise engage un certain nombre de jetons face à une difficulté évaluée au préalable par le Conteur. Il est également possible, et souhaité, qu’un.e participant.e décide d’évaluer personnellement la difficulté de l’action entreprise, c’est là un cas de figure permettant de participer à la construction collective de l’aventure, un aspect du jeu grandement encouragé dans DuDi.

Une fois la mise présentée, place aux jetons noirs (), qui représenteront des éléments perturbateurs amenés le plus généralement par le Conteur en personne, afin de faire progresser son intrigue, mais il est également possible qu’un.e autre participant.e décide de dépenser ces jetons, pour la même raison. Nous irons plus avant à ce sujet dans la suite du livret de règles.

Les autres participant.e.s auront enfin l’occasion de soutenir leur camarade durant la scène, en employant efficacement leur Spécialité ou en octroyant les  obtenus par le groupe lors de scènes précédentes.

La mise donc ! Oui mais quel genre de mise pourriez-vous bien faire afin d’influencer la scène en cours ? Il en existe trois différentes, en fonction des valeurs définissant vôtre personnage.

L’Enveloppe () représente le physique du personnage, aussi bien sa souplesse que son endurance, ou encre sa puissance musculaire. Les mises qui lui sont donc associées impliqueront donc la résolution d’actions réclamant des efforts physiques.

L’Engramme () représente le mental, l’intellect et les capacités cognitives du personnage. Les mises lui étant associées viseront donc à la résolution de problèmes intellectuels.

Le Connect () représente l’empathie, la perception des émotions, la capacité à appréhender de nouvelles situations. Les mises qui lui sont associées sont ainsi en relation avec des actions de premier contact, de diplomatie ou d’apaisement. 


Ci-contre, voici quelques exemples d’actions possibles, avec les difficultés habituelles associées, et pour lesquelles il faudra miser au moins ces valeurs. Tous les ajustements sont envisageables, tant de la part du Conteur que des participant.e.s, mais voici donc une base avec laquelle commencer à construire les défis des prochaines sessions.

*** Les  viennent donc en suppléments de ces difficultés initiales.

 

Hailóng, le Dragon aquatique


Durant tout le 22ème siècle, les lunes de Jupiter furent le domaine exclusif du Dragon de feu, avant que de complexes intrigues politiques ne fassent basculer les stations joviennes sous le contrôle du Dragon aquatique, majoritairement contrôlé par les descendants des keratsu vietnamiennes et laotiennes.
Hǎilóng est tout autant le plus puissant domaine de l’Aoi umi que le plus exposé aux incursions des forces du Bloc rouge. Fortement militarisé, la Troisième opposition a drainée près d’un tiers de ses ressources afin d’assurer l’entretien d’une ligne de défense pratiquement impénétrable, mais dont le coût se fait désormais cruellement ressentir.

La majorité des communautés sont regroupées sous la surface d’Hǎiyáng [Europe], dans des stations-dômes accrochées à la banquise lunaire. De puissants réacteurs à fusion fournissent un surplus d’énergie transféré dans un réseau d’orbitales automatisées regroupant des industries lourdes bénéficiant à toutes les lunes joviennes. Le réchauffement de l’océan sous-glaciaire est extrêmement bien monitoré, afin d’entretenir des populations d’espèces adaptées qui prolifèrent et assurent une ressource abondante disponible pour tout le Bloc bleu.
Quelques puits de descente sont entretenus et assurent la liaison entre les cités sous-glaciaires et la surface, où sont concentrés plusieurs spatioports, ainsi que des complexes de recherche. Hǎiyáng est souvent considéré avec condescendance par les autres Dragons, qui constatent un très grand nombre de pêcheurs formés dans des académies locales, mais très peu de scientifiques en mesure d’exporter leur savoir. La lune est souvent désignée du sobriquet de Lǐyú pén – le bassin aux carpes – et se voit souvent snobé par les puissants seigneurs de l’Aoi umi.
Malgré sa réputation peu flatteuse, Hǎiyáng reste le cœur administratif du Dragon bleu, et étend son influence aux autres lunes joviennes. Des orbiteurs EM, version améliorée des catapultes en fonction dans les mondes du Bloc rouge, offrent des liaisons rapides entre les astres principaux et assurent également une fonction de patrouilleurs tout autour de Jupiter, venant ainsi appuyer le maillage de drones encore fonctionne après la fin de la Troisième opposition. Plusieurs stations en orbite de Hǎiyáng abritent également de petites communautés et regroupent des flottilles de caboteurs pillant les innombrables épaves et modules errants dans l’influence de Jupiter. Ces familles ne sont pas comptabilisées dans la population globale mais restent tolérées par l’autorité du Hǎilóng, qui ne peut allouer de budget à la reconversion de tous les débris.

Huǒshān [Io] est une lune peu exploitée mais disposant autour d’elle d’un nombre important de chantiers navals entourés de ceintures défensives. C’est le cœur militaire du Hǎilóng, regroupant deux des trois flottes veillant à la protection du secteur de Jupiter, et donc la porte vers les autres mondes du Bloc bleu. Lors de l’exode des keratsu de la sphère asiatique vers les mondes extérieurs de Sol, la concession d’Huǒshān fut octroyée au Dragon cambodgien, qui avait déjà pour tâche de développer une infrastructure militaire. Les keratsu mobilisées pour cette entreprise échouèrent, et le Dragon fut absorbé par ses voisins plus agressifs. Néanmoins, les plus anciennes orbitales portent toujours la marque de fabrique du Dragon cambodgien, et sont connues pour leur robustesse et facilité d’entretien.
Avec une force totale de trente vaisseaux, dont quatre très gros torpilleurs, Huǒshān dispose d’une puissance en mesure de peser sur toutes les négociations au sein de l’Aoi umi. Sous l’autorité de l’Amiral Tran Dũng, véritable seigneur de guerre comme il n’en existe qu’au sein du Bloc rouge, la lune et son arsenal restent cependant tributaires des ressources du reste de Hǎilóng, en particulier en ce qui concerne la technologie de pointe nécessaire aux vaisseaux. Depuis la fin de la Troisième opposition, l’Amiral s’implique dans une campagne médiatique en vue de passer pour un grand héros de la guerre, protecteur de Jupiter et seul garant de la sécurité des communautés du Dragon aquatique face aux impitoyables pillards du Bloc rouge. La timide présence de l’OPMS dans le système des lunes joviennes lui déplaît fortement, et pourrait rapidement devenir sa cible privilégiée.

Lěng hú [Ganymède] était jadis le cœur du pouvoir pour le Dragon de feu, et les nombreuses infrastructures à sa surface attestent toujours du pouvoir de ce géant maintenant cantonné aux confins du Bloc bleu. Comme pour Hǎiyáng, la plupart des communautés lunaires vivent sous la glace, abritées dans des stations accrochées à la banquise. Lěng hú concentre de nombreuses académies et des centres de recherche tournés vers l’ingénierie génétique. Les fonds marins servent d’incubateurs à de nouvelles espèces, destinées à la colonisation de l’Aoi umi, mais également à des mondes hors du système.
La troisième flotte du Hǎilóng est en orbite de Lěng hú, où se trouvent également de nombreuses centrales à fusion, servant d’appoint pour différents projets sous-marins gourmands en énergie. Cœur névralgique du Dragon aquatique, la grande lune fut de tout temps un enjeu stratégique, aussi bien pour les forces du Bloc rouge que pour les autres Dragons. Transformée en véritable forteresse, elle n’accueille que des scientifiques, des ingénieurs et leurs proches.
Dans l’hypothèse d’une invasion du système jovien par une force hostile, Lěng hú doit servir de dernier bastion, et plusieurs grandes cités sous-glaciaires sont en sommeil, monitorées par des IA, en attente de codes d’urgence qui pour le moment ne sont jamais arrivé. Ces cités, au nombre de huit, peuvent aisément accueillir l’ensemble de la population du Hǎilóng et ont une autonomie de plusieurs années. Elles sont considérées comme un mythe par les populations des autres mondes.
Les projets de pacification de Sol proposés par l’OPMS trouvent ici de nombreux sympathisants, et bien que Hǎilóng s’aligne sur la politique de non-ingérence du reste du Bloc bleu, le Conseil d’administration de Lěng hú a entamé quelques échanges technologiques avec des émissaires de l’organisation.

Tiāntáng [Callisto], de par sa position éloignée par rapport aux autres lunes joviennes, fut exploitée tardivement et son océan sous-glaciaire fut réservé à des dômes formés de nanoblocs, en mesure d’offrir des conditions de vie très confortables. Les puissants dirigeants du Bloc bleu aiment venir voyager jusqu’à ces stations luxueuses, où ils et elles peuvent négocier de complexes accords dans la plus grande quiétude.
Depuis la Troisième opposition, la lune est interdite aux populations ouvrières et une force de sécurité entièrement robotisée assure le maillage de la surface. Grandement épargnée par les conflits, Tiāntáng ne possède aucune représentativité dans la gouvernance du Hǎilóng, mais joui par contre d’une immunité totale face aux demandes d’investigations des autres Dragons. Nul ne sait réellement ce qui se trouve sous la croûte glacée de cette lune, et les émissaires du Dragon aquatique ont pour ordre d’essaimer de fausses rumeurs sur des laboratoires de pointe, en vue de détourner l’attention de ceux, réels, sous la surface de Lěng hú.

La Coalition des Clans Libres [CCL]




Si la Ceinture principale est colonisée par l'Humanité depuis le milieu du XXIème siècle, son exploitation fut depuis cette époque reculée jugée, pour le moins, en dents de scie. Vendu par d'anciennes corporations du Bloc rouge comme un véritable el dorado, l'environnement extrêmement hostile couplé à une période d'instabilité politique extrême fit que les premiers colons organiques envoyés sur place se trouvèrent, au mieux, isolés durant de très longues périodes, à bord de modules mal entretenu, délaissés par leurs employeurs qui se virent rachetés, le plus souvent par les keratsu de la Sphère asiatique, ou démantelés par des nations déclinantes et corrompues. Pour résumer une situation globale des activités humaines au sein de la Ceinture principale, il n'est pas audacieux de parler d'un cuisant échec, faisant de cette région une parfaite frontière entre les deux grands blocs. 

Les lacunes de Kirkwood désignèrent longtemps un phénomène astrophysique, avant de devenir une zone géopolitique pour le moins instable, changeant régulièrement d'allégeance, mais devenant avec le temps un enjeu pour maintes factions, principalement du Bloc rouge, et surtout martiennes. Exempts de planétoïdes, hormis quelques exceptions, les lacunes devinrent des passages sûrs vers les mondes extérieurs à partir du début de grands programmes spatiaux monitorés par les IA menées par ALINDA, au début du XXIIème siècle. Les synthétiques établirent les premières bases avancées afin de réapprovisionner leurs nombreux vaisseaux scientifiques. Il s'agissait alors de laboratoires automatisés et d'énormes générateurs assistés de drones allant puiser dans les groupes de planétoïdes alentours afin de nanoforger toutes les ressources nécessaires. Bien entendu, une telle débauche de technologie attira l'attention des quelques communautés d'organiques qui avaient été abandonnées, littéralement oubliées par leurs employeurs, à la fin du siècle précédent. 
Utilisant de vieux modules miniers, ils prirent le contrôle de plusieurs stations, alors peu protégées contre de telles intrusions, et ne comprenant pas la technologie adaptée aux synthétiques - dont ils et elles n'avaient jamais vu de représentants - saccagèrent plusieurs installations avant de retourner à leurs habitats endommagés. 


Décision fut prise parmi les IA suivants ALINDA que les organiques devaient être tenu isolés des centres de recherche. Des usines spatiales furent reconfigurées afin de produire les éléments d'une assistance totale, convoyée ensuite par des drones. Malheureusement, l'intrusion d'une flotte de machines automatisée sur ce que les organiques considéraient depuis longtemps comme leur territoire fut perçu comme une invasion, et malgré de terribles pertes de leur côté, essentiellement liée à des équipements défectueux, les communautés de la Ceinture principale formèrent une alliance en guerre contre l'oppression. L'on peut supposer que des voix s'élevèrent afin de contester une telle réaction, mais elles furent ignorées, tandis que celles prônant le pillage et la destruction devinrent majoritaires au sein de ce qui devint l'ancêtre de la Coalition des Clans Libres [CCL]. Au sein du groupe d'ALINDA, la réponse fut un renforcement des mesures de sécurité de toutes les stations disséminées à travers les lacunes, rendant toute approche impossible pour ieux modules rafistolés du CCL. La fameuse ingéniosité humaine fut, malheureusement, encore une fois vérifiée, lorsqu'un génie naquit dans cet environnement plein d'hostilité et de fausses informations concernant l'ennemi synthétique. Duata Bin Jawmil se passionna en effet très jeune pour la technologie synthétique et apprit à contourner de nombreux protocoles, allant jusqu'à développer des moyens d'asservir des IA. Une quinzaine d'années d'accalmie s'achevèrent ainsi avec l'asservissement de plusieurs synthétiques, qui ouvrirent les accès aux usines et stations automatisées. 
Le CCL ne mit qu'une nouvelle décade à se faire reconnaître des puissances d'alors, tandis que les prémices de la Seconde opposition se faisaient sentir, et que chaque monde cherchait des alliances. La neutralité des IA exaspérant alors tous les organiques, les inventions de Duata Bin Jawmil apparurent comme un excellent moyen de négocier des ressources et un statut officiel pour les miteuses stations isolées depuis des générations. Un accord fut conclu avec un regroupement de corporations souhaitant prendre l'ascendant sur les keratsu terriennes. Utilisant la force de frappe orbitale de Mars, couplée à la technologie volée aux IA, une nouvelle entité naquit au cœur de la Ceinture principale, dissimulée par la violence des conflits de la Seconde opposition. La Coordination Centrale, comme elle fut connue ensuite, lança de nombreuses offensives afin de capturer d'autres consciences synthétiques, augmentant exponentiellement les capacités de frappe au sein des mondes intérieurs.
Fort heureusement, les IA du groupe ALINDA avaient monitorées tout du long les activités de l'organisation, et au moment pour celle-ci de frapper un grand coup, une coordination efficace permis de reprendre le contrôle des IA asservies, et de détruire les principales infrastructures de la Coordination Centrale. Les meneurs agressifs de la CCL ayant été éliminés, les synthétiques en profitèrent pour se rapprocher des rescapés, organisant une nouvelle société en mesure de les assister dans leurs recherches, trop longtemps délaissées.    


Des ruines de la Seconde opposition émerge une nouvelle nation, soutenue par de puissantes IA, disposant désormais d'importantes ressources minières. Les puissances émergentes d'alors ne peuvent rien face à l'ascension politique du CCL qui se pose en un intermédiaire entre les deux blocs, plutôt qu'en gardien d'une frontière mal connue. ALINDA et ses IA scientifiques choisissent de se mettre en retrait de la gouvernance de la Coalition, préférant laisser les organiques perpétuer des traditions anciennes. Un gouvernement est cependant imposé, regroupant des représentants de chacun des huit clans de la ceinture principale, ainsi que trois représentants synthétiques. L'université des sciences avancées dispose également d'une voix au sein du Cercle, et l'Amiral de la flotte coalisée à également son mot à dire. Il s'agit du terah ka chakr, le Cercle des Treize
Bien que des tensions naissent régulièrement entre les membres de ce groupe, la difficile période de la Troisième opposition épargne grandement les infrastructures de la petite nation, bien trop disséminée à travers la ceinture principale. Montgolfier5864 devient rapidement un centre politique où les Dragons envoient des émissaires, et où des avancées en matière de diplomatie sont rendues possibles, hâtant la fin des conflits principaux. L'université des sciences avancées est cependant victime d'un intensif espionnage, et à la fin officielle de la Troisième opposition, toutes les ambassades solariennes sont fermées. Malgré tout, l'OPMS continue à s'appuyer sur les capacités de médiation du terah ka chakr. 

Mais malgré son aura de prospérité, la CCL n'est pas exempte de problématiques difficiles à résoudre. Sa population organique reste dangereusement limitée à quelques milliers d'individus, disséminés sur de très grandes distances, au sein d'une zone de conflit toujours instable. Les grands blocs ont en effet cessés de mener une guerre ouverte, mais bon nombre de leurs unités maraudent toujours à l'abri des planétoïdes de la ceinture principale, guettant des opportunités. 
En-dehors des hydroponiques de Montgolfier5864, le développement d'écosystèmes viables s'avère complexe, et d'importantes ressources doivent être allouées au transport et conditionnement de vivres, acheminés vers les stations de la CCL, et fréquemment la cible de petits équipages pirates, descendants des clans ayant refusé de rallier la coalition. Bien que cette piraterie reste limité à quelques attaques contre des convois mal défendu, la présence de plusieurs communautés isolées et hostiles cause de vives inquiétudes parmi les membres du terah ka chakr, en particulier les représentants synthétiques, dont les analyses à ce sujet montrent que sans rapide solution, le problème de la piraterie à de fortes probabilité de ramener la CCL à ses heures les plus sombres. La coalition ne dispose cependant pas d'une volonté de s'armer plus que de raison, et la dizaine de vaisseaux à fusion, grandement automatisés, suffisent tout juste à sécuriser la frontière officielle du territoire. 
ALINDA est les siens étant clairement tourné vers l'exploration extrasolaire, peu d'IA sont assignées à la gestion quotidienne de la trentaine de stations formant la CCL, et bien que la majorité des membres du groupe considère cette région du système solaire comme un foyer, l'absence de nombreuses infrastructures indique un certain désintérêt, tandis que les différents programmes d'exploration avancent à grands pas. 
Chacun des huit clans organiques se voit donc en charge de petites stations technologiquement avancées, loin des antiques habitats de leurs ancêtres du XXIème siècle, mais leurs alliés synthétiques refusent toujours d'effectuer les plus élémentaires partages de connaissances, gardant pour eux leurs nanosouches, ainsi que l'accès à la forge de Montgolfier5864. La situation politique au sein de la CCL apparaît donc comme régulièrement tendue, les clans organiques cherchant à développer leurs propres technologies, tandis que les synthétiques assurent un partage prochain de leur propre savoir. Des émissaires des Dragons, comme des mondes du Bloc rouge, profitent de ces tensions pour gagner de l'influence auprès des clans, qui s'ils ne représentent pas une grande force politique post-Opposition, n'en restent pas moins une communauté soudée, bien organisée, et disposant de la confiance d'un groupe d'IA. 


Montgolfier5864 est l'actuel centre administratif de la CCL. Il s'agit d'un planétoïde du groupe Alinda, aménagé spécifiquement pour les organiques par les synthétiques, et regroupant aussi bien des laboratoires d'astrophysique que des quartiers de vie, pour un millier d'individus. Le site attire toutes les convoitises, car isolé durant toute la Troisième opposition, il aura su se développer en toute sécurité, préparant de grandes expéditions extrasolaires visant des étoiles proches. 
Le planétoïde a été immobilisé au centre d'une lacune de Kirkwood, et de grands filets permettent de maintenir autour de lui d'innombrables débris exploités dans une grande nanoforge, modèle unique au sein de cette région, fournissant les stations du CCL en équipements lourds. 43% de la population organique de la Coalition est regroupée dans les trois grands cylindres ancrés dans Montgolfier5864, une bonne part est formée de scientifiques et d'ingénieurs, avec un temps partagé entre le développement et l'entretien de la grande station, essentiellement ses hydroponiques, et l'enseignement au sein de l'unnat vigyaan vishvavidyaalay / उन्नत विज्ञान विश्वविद्यालय - L'université des sciences avancées - une structure unique, comptant parmi les dernières ayant été préservées de la destruction. Bien que les voyages interplanétaires soient encore compliqués, l'OPMS a rapidement négociée des accords avec le CCL, et plus particulièrement avec le Cercle des Doyen.ne.s de l'unnat vigyaan vishvavidyaalay, autonomes face au pouvoir politique et représentant une entité très influente. Les chercheurs étrangers sont encore rares, mais des infrastructures sont prêtes à les accueillir. L'université occupe un cylindre entier de Montgolfier5864, avec ses propres ressources énergétiques et alimentaires. Le Medilab Central de la station est accolé à elle, son personnel étant formé au sein de la division scientifique vouée à l'adaptation organique dans les environnements hostiles. Cette division est d'ailleurs un point de tension entre les autorités de l'université et les instances de l'OPMS, qui tentent de restaurer un ensemble de lois concernant l'interdiction de manipuler le génome humain. 
   
Buchar3141 est un autre astéroïde de la ceinture principale, amené en équilibre au sein d'une lacune par les membres du clan GianCarli-Yomoda, en 2198. Contrairement à son pendant scientifique et technologiquement avancé, Buchar3141 est un port spatial fortifié, entouré lui aussi de grands filets nanotressés formant un vaste champs de débris, rendant toute approche difficile. Pas moins de trois ceintures de mines intelligentes sont disséminées dans cette zone, et le petit planétoïde à de quoi repousser à peu près n'importe quoi parvenant à franchir cette redoutable défense. 
Le port, creusé dans la roche ferreuse de Buchar3141, peut abriter une dizaine de vaisseaux du CCL, c'est-à-dire l'essentiel de la flotte des clans, et dispose surtout d'importants stocks et d'ateliers pour réparer ses unités. Plusieurs réacteurs à fusion, anciens mais toujours performants, assurent une autonomie énergétique, même en cas d'avaries aux quelques modules affleurant à la surface. 
L'effectif exact mobilisé sur cette station est classé secret par les autorités du CCL, seul une IA tactique en charge des protocoles courants, MYRMARCH, est connue de tous les capitaines s'approchant un peu trop près de Buchar3141. L'OPMS n'a pas accès aux infrastructures militaires du lieu et regrette que de tels moyens soient consacrés à la guerre, en particulier pour une jeune nation se disant tournée vers la recherche. Certains soupçonnent cependant le CCL d'avoir crée un tel lieu afin de cristalliser toutes les attentions, tandis que les véritables forces armées de la Coalition seraient plus discrètement déployées.   

 
Cérès et les autres mondes mineurs de la Ceinture principale ne sont pas dans le giron de la CCL, qui reste cependant l'unique entité politique officielle de ce secteur du système solaire. La région étant depuis longtemps la principale source de tension entre les deux blocs, toutes les grandes stations qui y furent assemblées en des temps plus apaisés sont considérés comme neutres, et quiconque cherchant à s'en emparer se voit déclarer ennemi de toutes les forces majeures d'alors, qui profitent généralement de l'occasion pour désigner les fauteurs de trouble comme étant au service de l'ennemi du moment. De fait, seuls quelques pirates osent désormais s'établir dans les vieilles stations délabrées, contournant les nombreuses patrouilles automatisées et sécurités intégrées. 
En ce qui concerne la CCL, les renseignements des clans estiment qu'au moins une communauté de la ceinture représente une menace directe contre les stations de la coalition. Il s'agirait d'un groupe de descendants de Duata Bin Jawmil, ayant en leur possession ce qu'il subsiste de la technologie de leur aïeul, ainsi que d'au moins un vaisseau furtif martien de la Coordination Centrale. Les rumeurs à ce sujet vont bon train depuis plusieurs décades, mais jusqu'à maintenant, aucune attaque n'a été notée.